L’art est un pas de la nature vers l’Infini.

Après l’école obligatoire et le Collège, j’ai décidé de suivre les cours de l’école des Beaux-Arts à Lugano (CSIA) en section peinture, où j’ai obtenu ma licence et le Prix Maraini en 1965, octroyé au meilleur étudiant de sa catégorie.
Pour des raisons personnelles et financières, j’ai ensuite accepté des travaux temporaires tant au Tessin qu’à Genève, où je me suis installée dès 1970.
J’y ai suivi divers modules à l’IUED à Genève ainsi qu’à la faculté de droit de Genève et de Aix-en-Provence..
Fin 1976, je suis partie à Beyrouth auprès de l’Institut Universitaire St. Joseph pour suivre des cours intensifs de langue arabe.
Après 5 mois, la guerre civile s’intensifiant, l’Institut a été obligé à la fermeture. J’ai néanmoins décidé de rester dans le pays en travaillant comme photographe pour un journal locale indépendant.
La photo ayant toujours été parmi mes intérêts les plus vifs.
A mon retour, j’ai développé une centaine des photos en N/B prises pendant ce séjour au Liban qui représentent le quotidien d’une ville en guerre, le travail, la vie des femmes et des enfants dans ce contexte déchiré.
En 1978/79 elles seront exposées à Genève, à Berne et dans quelques autres villes de Suisse pendant plusieurs mois sous le titre “…du thym à l’oranger…”.
Lors de toute cette expérience de vie en tant que photographe et spectatrice de ma “première” guerre, j’ai eu la possibilité d’observer le travail sur le terrain du CICR et c’est là que se décide mon futur professionnel. De 1980 à 2005, j’aurai la chance de travailler sans interruption, aussi bien sur le terrain qu’au siège à Genève pour cette Institution.
Pendant presque 40 ans je n’ai donc plus touché ni pinceaux, ni toiles, ni couleurs… ce qui ne m’a pas empêché de suivre les travaux d’artistes connus ou pas au gré des endroits où je me trouvais.
En 2009 suite au conseil d’une amie j’ai commencé à fréquenter les cours donnés par l’Académie de Beaux-Arts de Vienne, à Venise et New York.
Dès 2018 je donne des cours de peinture libre à des adultes auprès de La Filanda, centre culturel, (Bibliothéque Cantonale) sous le titre de « Pittura in Libertà », à Mendrisio.
Parallèlement , je n’ai de cesse de travailler et de rechercher différents modes d’expression par des transparences et des formes qui peuvent se répéter sans se ressembler, avec des supports et des outils divers et des techniques mixtes de couleurs.